Rien ne va dans ce film. C’est précisément le genre de film qui me fait penser que la surproduction cinématographique ne fait qu’alimenter un système tristement stérile. Les cinq premières minutes m’ont provoqué un "ohh", mais pas du tout dans le sens espéré, on est plutôt sur un "ohh, non" dans le sens "ohh non, quand même pas ?"
Je ne sais pas ce qui me pousse à rester accrochée à ce type de film. Ce n’est certainement pas le suspense de l’intrigue (spoiler: puisqu’il n’y en a pas). Non, je crois que ce qui me retient, c’est cette incrédulité persistante : je n’arrive tout simplement pas à croire qu’un film aussi mauvais ait pu être produit. Et pas par une seule personne, non, par des dizaines, des centaines de personnes qui ont travaillé ensemble pour aboutir à… ça. Mais dans quel but, exactement ?
Tout y est cliché, mal interprété, visuellement plat. Les personnages ne sont même pas construits, juste empilés comme des stéréotypes sur pattes. Caricature de l’homme sexiste, carriériste et avide de pouvoir. Caricature de la femme, uniquement mue par un désir de vengeance. Caricature du vieux flic désabusé, du personnage du gardien d’immeuble. Tout sonne faux, forcé, convenu.
Et je ne peux m’empêcher de me demander, à quel moment, y a t-ils des gens qui se sont dit : ah ouais super, super on fait fait, ça tient, ça va être super.
?
S’il ne fallait retenir qu’une chose de ce film, ce serait pourtant son pitch, qui, lui, avait de quoi séduire : un père et ses enfants font la course dans un immeuble. Le père prend l’ascenseur, les enfants descendent par les escaliers. Mais à l’arrivée au rez-de-chaussée, les enfants ont disparu. Et tout indique qu’ils ne sont jamais sortis de l’immeuble. Que s’est-il é ?
Un pitch fascinant. C’est d’ailleurs ainsi qu’on m’a vendu le film. Et c’est exactement ainsi que je me retrouve aujourd’hui dans cette étrange posture, partagée entre la déception et la consternation. Un si bon point de départ, traité de la pire manière qui soit. Quel dommage.