Il avait dit qu'il reviendrait. Schwarzenegger ? Non, Cameron. On fait table rase des trois derniers opus de l'immortel machine tueuse et on obtient Terminator : Dark Fate, suite canonique du cultissime T2. Une suite qui pose un problème aussi insoluble que l'inévitable guerre contre les machines : comment se mettre au niveau d'un dès plus grand chef-d'œuvre de la science-fiction? La réponse est aussi limpide qu'une décharge de fusil à pompe : on ne peut pas. Alors on brode, on contourne, on ajoute, bref on fait du fan service. Mais encore une fois HE HIS BACK. James Cameron. Production et écriture. À défaut d'être excellent, l'exercice fonctionne pas trop mal.
Le réalisateur Tim Miller a eu la bonne idée de s'inspirer du maître de la SF. Sans être du pur copier/coller disons qu'il y a une certaine ambiance nihiliste et quelques réflexions sur l'IA. Les scènes d'actions sont spectaculaires avec des véhicules qui roulent et qui volent, de la crasse, de l'hémoglobine, deux-trois répliques qui font mouche, un nouveau Terminator aux capacités hallucinantes (the ultimate fusion entre Schwarzy et Robert Patrick), deux nanas bien badass genre girl power - Linda Hamilton reprend avec brio sa Sarah Connor assoiffée de vengeance et McKenzie Davies est plus que convaincante dans un rôle d'humaine augmentée venue du futur - et puis Mr Arnold. Le T101. Qui d'autre que lui?
Du feu et du sang. De la testostérone. Peu de prise de risque. On tourne en rond, c'est le serpent qui se mord la queue. Un nouveau futur s'y proche de l'ancien que l'on peut allègrement clamer que le scénario a été allègrement pompé sur celui de T2. Skynet n'existe pas mais un petit nouveau a pris sa place avec les mêmes conséquences et l'inévitable voyage dans le é. Pour sauver la résistance. On fuit sans reprendre son souffle. Comment tuer le nouveau modèle? Comme protéger la future leader de la résistance? On reste loin de l'atmosphère apocalyptique d'un Terminator 1 ou 2. Cameron avait su créer un film de genre avec ses codes et une ion de l'innovation. Ce cru 2019 finit par s'essouffler voir à se caricaturer à multiplier les clins d'oeil et les longueurs.
Les machines n'ont pas fini de régner sur le box-office. Que ça vous plaise ou non elles ont pris le contrôle de la machine à fric et ça ne sert à rien de crier à l'imposture car les premiers coupables se sont vous. Un Jugement Dernier inévitable. Vous irez voir ce Terminator: Dark Fate. Alors autant l'apprécier pour ce qu'il est, un hommage sympathique. Hasta la vista baby!