En voilà une jolie surprise ! Je m'attendais à un film sympa, sans plus, mais c'est bien plus intelligent et subtil qu'il n'y paraît. Ce n'est certes pas le premier film à traiter de la crise de la trentaine sur le mode de la comédie (Bridget Jones entre autres), mais le sujet est ici on ne peut plus original en même temps qu'il attaque le fond du problème : la difficulté à se détacher de ce qui a fait l'insouciance de notre enfance, dans le cas présent l'amitié avec un ours en peluche devenu vivant. Et surtout tout ce que cette amitié représente. De la chanson pour vaincre la peur de l'orage au pétage de douilles sur le canapé, cette relation a construit John, a fait de lui l'homme qu'il est et il a peur de perdre ça, au risque de ne pas pouvoir construire sa vie d'adulte, et c'est bien le problème. Cette nouvelle vie est bien sûr incarnée par l'histoire d'amour avec Lorie (Mila Kunis), qui a accepté Ted mais sait qu'il est la cause du problème. Je ne développerais pas plus, au risque gâcher la surprise à ceux et celles qui ne l'auraient pas encore vu.
L'humour est parfois débile et potache, certes. Souvent même. Mais le personnage est encore adolescent, et s'il y a une chose qu'on n'a pas quand on est ado et entre potes, c'est bien un humour intelligent ! Et en plus, avouons le, ça nous fait toujours rire, preuve que nous sommes encore tous des ados attardés dans un sens. Ou qu'on aimerait l'être encore...
Le sujet est prétexte à de nombreuses références, parfois gratuites mais toujours drôles, et de quelques jolis guest dont je vous laisse la surprise.
En résumé, un très bon film à voir pour le plaisir de la nostalgie et des souvenirs de tous les ours en peluche du monde.