Un taxi dont le compteur reste à ZERO

Les sources d'inspiration de Martin Scorsese sont très clairement identifiables. Il suffit de voir la manière molassone avec laquelle il nous plonge dans le cerveau d'un chauffeur de taxi. Tous les plans, les musiques et les directions de jeu semblent converger vers un seul but: nous rappeler notre enfance. Le jeu de Robert De Niro est comparable à celui de pollux dans le manège enchanté. L'ambiance des bas-fonds new-yorkais est retranscrite avec la ferveur d'un gosse de cinq ans. De niro fait des ronds avec son taxi, pourquoi pas. On déplore seulement que le réalisateur n'ait aucune once d'originalité. Son génie se borne à un pâle plagiat des aventures de oui-oui. Et encore, il ne parvient même pas à être fidèle à son maître et à rendre crédible le frisson des aventures trépidantes et terriblement excitantes des aventures du fascinant Oui-oui !