Le père il s'envole mais le cri reste...

1932, époque bénie du cinéma, le code Hays n'est pas encore appliqué, même s'il est officiellement en vigueur, donc on se lâche sur le sexe et la violence !... Premières expériences cinématographiques du Tarzan joué par Weissmuller, et petite merveille du film d'aventure.

Deux chercheurs d'ivoire partent à la recherche du cimetière des éléphants avec la fille du plus vieux, la pétillante, mignonette et pornographique Maureen O'Sullivan (qu'elle ait pu avoir comme fille la très asexuée Mia Farrow reste un des plus grands mystères du cinéma).

Il y a des plans en style documentaire qui se mêlent aux plans en studio avec les acteurs de façon très déroutante, mais tout ça est enlevé par le génie de Cédric Gibbons qui se charge de la direction artistique. Le scénario est très inhabituel, l'arrivée de Tarzan donne au film une toute autre direction. Ce dernier est extraordinaire avec les lianes, nage comme un dieu grec (c'est normal, ça), lutte contre des fauves et transporte la belle comme un sac de pommes de terre avec une saine rudesse. Les scènes d'animaux sont superbes, surtout celles avec les éléphants.

La fin dans la tribu de nains a inspiré la moitié du retour du jedi.
C'est super violent, il faut voir le père envoyé à l'autre bout de la hutte pour le croire !

De toutes façons, ce film a inspiré tellement de choses, y compris la BD franco-belge des 30 années qui suivent, que je ne peux pas tout relever... King Kong, quand même, il s'est pas fait chier non plus....

C'est dans ce film que Cheeta apparaît, pure et tendre invention du cinéma, une dure concurrente pour Maureen !

Et puis il y a le cri, même sans avoir vu un de ces films, tout le monde le connaît par coeur... Mais ici, c'est encore autre chose...
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le 2 mars 2011

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Torpenn

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