Péril jaune en la demeure...

Sans aucune mise en scène, construite comme une sitcom – de laquelle auraient été écartés les rires enregistrés – enchaînant les saynètes et les lieux avec une disgrâce rarement observée, cette suite apportée à Tanguy et à sa famille consterne de bout en bout, n’offre pas même un semblant de répit lorsque la vengeance des parents s’applique puisqu’elle procède par répétition des coups bas imaginés par le volet original. Les comédiens, fort mal dirigés, subissent un espace de jeu restreint qui empêche composition et évolution des personnages ; c’est à se demander si Étienne Chataliez tient encore la caméra, écrit toujours le scénario… Le seul intérêt du long métrage, si l’on peut le qualifier ainsi, réside dans l’inversion de la menace : non plus un fils qui reste, mais un étranger qui vient s’installer accompagné des siens : cette occupation de l’appartement prend des allures de colonisation, avec la culture chinoise perçue de manière menaçante pour une culture française réduite à la condition bourgeoise de retraités parisiens heureux à l’idée d’engloutir un croissant au petit-déjeuner et de déambuler dans des pièces que l’on croirait issues d’un magasin d’ameublement. Autrefois de la caricature ? Maintenant un eldorado.

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le 30 juil. 2024

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Fêtons_le_cinéma

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