Médecin urgentiste, Rike embarque sur son voilier en direction de l'Île de l'Ascension, paradis sauvage et artificiel perdu au milieu de l'Atlantique Sud. On ne sait rien d'elle. Elle est Rike. Elle est nous.
Et elle nous embarque avec elle à chaque étape de son Odyssée : la préparation du bateau et du trajet, la sortie du port, les jours ensoleillés et calmes comme les nuits violentes de tempête. Sans un mot de sa part, nous sommes fascinés par ses gestes, pendus au moindre mouvement et balotés avec elle.
Symbole de liberté, d'efforts, et d'aventure, son expédition en solitaire tourne au cauchemar lorsqu'elle tombe nez à nez avec un châlutier en perdition avec, à son bord, plusieurs dizaines d'émigrants africains paniqués.
Secours imibles et, surtout, invisibles. Elle est seule face à leur mort imminente.
La question est posée : que faire ?
Wolfgang Fischer utilise son film pour poser de manière frontale, brutale, et profondément humaine, la question à laquelle les Etats n'ont toujours pas su répondre.
Sans pour autant proposer de solutions, il pointe du doigt des décalages absurdes : 1 personne a un accident de voiture et une armada vient à son secours en 30 secondes ; 100 personnes sont en détresse au milieu de l'océan, et personne ne vient à leur secours.
Un film électrochoc, qui aborde un thème tristement célèbre aujourd'hui, et qui est un formidable outil de sensibilisation.