Présenté au festival de Tribeca en 2015 et inédit dans nos salles françaises, Stung m'avait fait changer de pointure avec son affiche fort aguicheuse et son point de départ complètement con. Oui, je sais, il ne me faut pas grand chose pour m'exciter mais j'assume totalement et je vous dis crotte.
Pour revenir à nos abeilles tueuses au gros dard, Stung est donc une modeste coproduction entre l'Allemagne et les USA, visant clairement une horreur goguenarde et décalée, où l'humour s'inviterait inopinément à une fête bien sanglante. Rien de nouveau là-dedans mais le mélange des genres a plus d'une fois donné naissance à de bien beaux hommages ou à de sympathiques délires.
Mais malgré ses intentions certainement louables, Stung se prend méchamment les pieds dans le tapis, incapable de choisir son ton, d'offrir des personnages un minimum creusés ou attachants, et encore moins de contenter l'amoureux de cinéma bis, voire Z. Hormis quelques maquillages fleurant bon la grande époque des 80's (tendance fauché, soyons clair), pas grand chose à se mettre sous la dent, la durée pourtant très courte de la chose en paraissant le double.
Certes moins puant et fainéant que l'atroce Zombeavers, ce nid de guêpes grosses comme un chihuahua (du moins au début) est une sacrée déception, la faute à manque stupéfiant d'imagination, à un rythme soporifique, à une absence totale de mise en scène ou d'écriture et à un casting en état de mort cérébrale malgré la présence toujours appréciable de Lance Henriksen.