La fin de l'innocence

Les années 80 marquent les débuts à la mise en scène de Rob Reiner, mais constituent également l'âge d'or du réalisateur américain, capable de s'aventurer dans des genres très divers, et de signer des standards tels que "Spinal Tap", "When Harry Met Sally" ou "Misery".


A l'image des titres précités, "Stand by Me" ne s'apparente certes pas à un chef d'œuvre absolu, mais il s'agit néanmoins d'un vrai bon film, une belle évocation de l'enfance et de la perte de l'innocence.
Le chemin de fer suivi par nos quatre héros constitue une métaphore de la vie elle-même, qui les mènera d'ailleurs jusqu'au cadavre (et donc à la "mort" symbolique) du jeune garçon décédé, du même âge que la petite troupe.


A contrario, les épreuves traversées successivement manquent sans doute un peu de finesse, à l'instar de la bande des "grands" menée par Kiefer Sutherland.


Heureusement, les quatre gamins se révèlent particulièrement attachants, joliment interprétés par un quatuor dominé par le charismatique River Phoenix, et à un degré moindre par le touchant Wil Wheaton, dont la carrière de comédien périclitera pourtant très vite une fois devenu adulte.


Adaptant une nouvelle de Stephen King, Rob Reiner signe au final une jolie chronique douce-amère à l'atmosphère mélancolique, soulignée par le charme étrange de cet été solaire au fin fond de l'Amérique rurale des fifties.

7
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le 29 mai 2018

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Val_Cancun

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