Exemple parfait du vent colique qui se croyait symphonique, Spring Breakers répand tout du long sa moisissure sans aucun égard pour les naseaux sensibles des spectateurs qui n'en demandaient pas tant.
Ce n'est en effet pas en répétant à l'envie "c'est le Sprriiiiiiinnnggg Break", dans des scènes aux ralentis fumeux et aux ados déchirés comme des cons qu'on arrivera à tirer une quelconque réflexion sur la déchéance et la désillusion de la jeunesse, thèmes déjà développés ailleurs et avec bien plus de talent.
Le putois ne sent pas l'odeur de ses aisselles. - Proverbe nigérian
Croyant produire un son cristallin, le pet colique du film n'émet en fait qu'un horrible gargouillis incohérent, plus proche des vomissures de fin de soirée que de la flatulence trompette. Et ce jusqu'à son final, qui éclabousse soudain tout l'auditoire dans une déjection si nauséabonde qu'on supplie le tenancier de tirer la chasse !