Coécrit et réalisé par Toby Wilkins avec un budget modeste, Splinter surprend par son efficacité visuelle et sa tension maîtrisée. Filmé en numérique sphérique et dédié au marché vidéo, il a su tirer parti de ses contraintes pour livrer une expérience immersive. Dès la scène d'ouverture, l'infection frappe dans un endroit isolé, annonçant le cauchemar à venir. La narration s'oriente ensuite vers les personnages, réunis dans la violence d’un huis clos oppressant. L’intrigue évolue à travers plusieurs dynamiques, notamment la collision sur une route désertique qui marque un tournant dans l’histoire, renforçant l'angoisse et le sentiment d'inéluctabilité.
À partir de là, le film plonge dans l'horreur pure avec des séquences sanglantes et des effets de maquillage qui rendent la mutation terrifiante et viscérale. L’apparition du parasite entraîne une confrontation d’une fureur incroyable, transformant la station-service en un champ de bataille infernal. Loin des codes classiques du survival horror, Splinter exploite son huis clos, où l’angoisse monte crescendo au fil des scènes effroyables et brutales. La survie devient une lutte désespérée, et l’ingéniosité des personnages face à la menace offre quelques moments tendus et bien orchestrés.
Malgré un scénario simple, le film parvient à créer une atmosphère angoissante et immersive, grâce à une mise en scène dynamique et une approche inventive des contraintes budgétaires. L’espace restreint et contagieux pousse la tension et la violence à leur paroxysme, avec des effets saisissants qui servent l'intensité dramatique. Le plan de la dernière chance contre la créature, lors d'un dénouement prolongé, appuie encore davantage l'aspect viscéral du récit, faisant de Splinter une œuvre de série B qui embrasse son genre et exploite ses idées avec une audace surprenante.
> https://youtu.be/tTJR7SPQ7A4?si=0tw1LMEHthB1lsQo