Soyons clairs (vous pouvez rester Garth) : faire une suite à Ready Player One de Spielberg, en mélangeant tous ses personnages emblématiques au sein d'un même film... L'autre hic, c'est que c'est réalisé par Malcolm D. Lee et qu'il n'est absolument pas Steven Spielberg.
L'idée de Space Jam 2, de transposer un joueur de basket parmi les toons mais aussi d'autres personnages aurait pu être géniale à défaut d'être originale. Sauf qu'on va rester avec des Looney Tunes animés par Wish, le reste des "caméos" ne sera que des acteurs de cosplay qui en font des caisses dans le public (et là vous avez un excellent jeu à boire). Warner continue de faire n'importe quoi avec son univers, avec ses idées, avec ses millions, avec son Don Cheadle. Et s'il y a effectivement une ou deux séquences sympathiquement nostalgiques, on ne peut s'empêcher de bailler, terrassé par un rythme indigent, des gags d'une rare paresse et un univers jamais exploité.
Gâchant en bonne et due forme son côté nostalgique des 90's tout en n'omettant pas de proposer en 2021 une mise en scène ringarde et impersonnelle, le réalisateur américain torche son film n'importe comment, imaginant à leur place ce que les nostalgiques des 90's auraient voulu voir. En l'état, Space Jam 2 aurait pu avoir sa place à l'aube des années 2000, avec ses détournements de films (dont Matrix 1 sérieux les gars c'est abusé), son impro de rap et ses personnages devenant de la 3D. Constamment à côté de la plaque, désuète sur chaque idée et visuellement hideuse, cette suite de pacotille ne vaut pas un pet de lapin.