Le studio Aardman renoue avec l'excellence de leurs premières réalisations Chicken Run (2000) et Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou (2005). Leurs trois productions suivantes : Souris City, Mission : Noël et Les pirates! Bons à rien, mauvais en tout, ne furent pas vraiment des réussites, ni visuellement, ni humoristiquement.
Shaun le mouton pouvait-il tenir la distance, alors qu'il se contente de quelques minutes sur le petit écran ? Le pari n'était pas évident à relever et pourtant, durant près d'une heure trente, on va se régaler. L'intrigue est simpliste : suite à un accident, le fermier se retrouve amnésique dans la grande ville et les moutons sont perdus sans lui, ils vont partir à sa recherche et faire différentes rencontres, des bonnes, comme des mauvaises, mais toujours dans la bonne humeur, avec aussi un peu de tendresse, dans ce monde de pâte à modeler.
L'autre réussite est de faire rire et sourire, avec des gags purement visuel. En effet, c'est un film muet, malgré des grognements, mais vous ettrez que ce n'est pas vraiment un langage compréhensif. le film enchaîne les gags, avec une facilité déconcertante et on ne voit pas er le temps, tant on se régale, face à tant d'inventivité. Puis, il y a cette animation, ce travail d'orfèvre, qui rend les personnages humains, drôles et émouvants. Dans la série, on tourne avec les trois personnages : Shaun, le fermier et Bitzer le chien. C'est léger pour en faire un film, en donnant plus d'ampleur aux autres moutons, puis avec la petite chienne errante Slip (String aussi, non ?), cela permet de multiplier les gags et les situations burlesques. C'est drôle, tendre et trépidant, un vrai régal pour petits et grands, avec des références à la pop culture : les Beatles, Le silence des agneaux, Les évadés ou Tex Avery, entre autres.
Shaun est particulièrement réussi, un divertissement qui donne le sourire du début à la fin, sans jamais faire preuve de méchanceté, mais toujours avec finesse et tendresse, un vrai bonheur.