Il est évident qu'un film comme Shame va créer une rupture brutale avec une grande partie des spectateurs. Ce film me parle, je comprend le personnage et ce besoin de sexe pour combler un vide. La mise en scène affiche parfaitement la solitude pesante, cet environnement qui la favorise, et cette sensation que procure le sexe d'évasion et jouissance dans ce contexte.
On nait seul, on vit seul, on meurt seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager. Et plus on est vieux, plus on est seul face à quelques souvenirs d'une vie qui se détruit au fur et à mesure. Une vie, c'est comme un tunnel. Et à chacun son petit tunnel. Mais au bout du tunnel, il n'y a même pas de lumière. Il n'y a plus rien.