8 pour la version courte, 6 pour la version longue.
Ce n'est sûrement pas le cas de tout le monde, mais je me souviens exactement où j'étais le 1er mai 1994, le jour où Ayrton Senna s'est tué au volant de sa Williams à Imola. Depuis ce jour là je ne fais que du vélo.
Ce jour-là la Formule 1 est morte aussi. C'était le début de l'électronique, la fin de la dramaturgie et des pilotes virtuoses. C'était les premiers tours de pistes de Schumacher. A la même époque, Indurain tuait le cyclisme.
La documentaire existe en deux versions. Mon 8 va à la version courte, pour les émotions qu'elle arrive à faire er, et son montage irréprochable d'images d'archives.
La version longue (2h40 tout de même!) souffre de vouloir trop en dire. Beaucoup d'interviews entrecoupent le récit, pas toujours pour apporter quelque chose. Le plus invraisemblable est le gâchis que cette version représente sur sa dernière demie-heure. Un montage horrible (et qui se remarque sans forcer) vient tuer dans l'oeuf toute la tragédie qui se produisit ce week-end là à Imola (n'oublions pas que ce fut un cauchemar du début à la fin - un accident grave le premier jour des essais, un mort le deuxième, et trois accidents en course).
Si vous n'êtes pas un mordu de sports automobiles, préférez la version courte, qui remplit entièrement sa fonction de documentaire en étant "divertissant".
Un film qui malgré tout n'arrive pas à la hauteur du talent et de la légende Senna, mais le pari était osé.