Selena Gomez: My Mind & Me
6.7
Selena Gomez: My Mind & Me

Documentaire de Alek Keshishian (2022)

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Portrait dur, honnête, et inspirant

Elle a bercé l'enfance de nombreux gamins (dont nous) au travers des Spy Kids, Sorciers de Waverly Place, elle a fait vibrer d'autres ados avec ses musiques, et aujourd'hui, elle touche l'adulte avec ce portrait de femme au corps en souf, dépressive, qui fait de son mieux pour vivre entre les anti-douleurs palliatifs et les anti-dépresseurs. Une maladie auto-immune qui lui bouffe le corps, une célébrité trop tôt, trop démesurée (il faut voir les fans complètement hystéro, avec des délires sur elle parfois un peu glauques, les paparazzis qui la pourchassent, une cadence de promo de ses albums qui est effrénée... On pense qu'on serait devenu maboule bien avant elle), entraînant une dégénérescence mentale qui grandit avec le temps (une bipolarité et une dépression qui l'attendent au tournant). On a beau voir les grosses voitures, les villas luxueuses, les galas et coupes de champagne que la miss tient en mains, on s'aperçoit vite qu'elle n'en profite pas, et rêverait de s'exiler à l'autre bout du monde pour tout oublier (et s'oublier elle-même, surtout). Le portrait fait mal, est très inspirant, très honnête et sans concession, et il est facile pour qui a déjà été au fond du trou de se reconnaître (même un peu) dans le combat honorable que la jeune femme mène pour essayer d'aller bien (à défaut de mieux) pour le temps qui lui reste à vivre (son lupus va assez vite...). Elle aimerait mettre en place un héritage moral, avec un projet de loi pour un cours de psychologie "bien-être et thérapie" à l'école qu'on trouve absolument génial. Si on pouvait un jour avoir des gamins qui n'ont pas honte de parler de leurs troubles mentaux, n'ont pas peur de pousser les portes d'un psy, d'accepter des diagnostics médicaux difficiles, ou de regarder les problèmes des autres avec comion (si eux-mêmes vont bien), on veut croire que la jeune femme y sera pour quelque chose. En attendant, luxe, célébrité, pognon à en faire craquer le compte en banque, on voit que tout cela importe peu quand on est Selena Gomez, une jeune femme qui réfléchit déjà à son leg moral, qui essaie de faire plaisir à ses fans (excessifs) tout en pleurant en coulisse, et qui préfère boire son gobelet d'eau avec les anti-douleurs plutôt qu'une coupe de champagne.

8
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le 1 mai 2024

Critique lue 15 fois

Aude_L

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Selena Gomez: My Mind & Me
10

Très beau et inspirant

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