Sakra, ou l’art du kung-fu sous stéroïdes

Donnie Yen, l’homme qui voulait être jeune à tout prix


Quand Donnie Yen décide de reer derrière la caméra, on se dit que le maître va nous livrer une leçon. Mais visiblement, le cours de rajeunissement numérique a été zappé. Avec sa tronche lissée à la truelle CGI, Donnie donne l’impression d’avoir emprunté le logiciel anti-âge de Snapchat. Ça frôle le ridicule quand tu vois un "jeunot" de 59 balais faire des saltos et poser comme Goku prêt à balancer un Kamehameha. On y croit autant qu’à un régime sans viande chez Obélix.


Dragon Ball rencontre Tigre et Dragon… ou presque


Là où Tigre et Dragon était une symphonie d’arts martiaux sur fond de poésie, Sakra c’est la version karaoké bourrée. Ça part dans tous les sens, les personnages volent, se tapent, pleurent, et racontent des trucs tellement grandiloquents que même Vegeta rougirait de honte. On te sert des dialogues dignes d’un épisode filler de Naruto, mais avec des décors et des costumes qui te rappellent que tu regardes quand même un film avec du budget.


Des CGI dignes de Windows XP


Les effets spéciaux, parlons-en. Entre un dragon numérique qui ressemble à un screensaver et des éclairs de chi qui rappellent les intros d’anciennes VHS, on est loin du chef-d’œuvre visuel. Ça gâche des combats qui, sans ça, auraient pu être mémorables. Les chorégraphies sont spectaculaires, mais le fond vert et les effets en mousse te sortent direct de l’action. Même les Power Rangers de 1993 avaient plus de crédibilité.


Une histoire aussi épique qu’un épisode de télé-réalité


L’intrigue, c’est du Shakespeare mal digéré à la sauce kung-fu. Qiao Feng, héros banni, traîne son épée et son honneur perdu sur un chemin semé de retournements de situations tellement tirés par les cheveux qu’on se demande s’ils n’ont pas été écrits par un scénariste sous Red Bull. Les enjeux sont là, mais tout sonne creux, comme un combat de sabres lasers sans le son « vzzzz ». Ça veut être tragique, mais ça finit souvent comique.


Un plaisir coupable pour les fans de baston


Malgré tout, difficile de bouder son plaisir. Les amateurs d’arts martiaux trouveront leur bonheur dans les combats qui restent le point fort du film. Donnie Yen sait y faire quand il s’agit d’enchaîner les mandales et les envolées lyriques en plein ciel. On peut même dire que Sakra est à mi-chemin entre le nanar et la pépite visuelle, un truc qu’on savoure avec un paquet de chips et zéro prise de tête.


Conclusion : Sakra, entre le sublime et le grotesque


Tin Lung Baat Bou, ou comment Donnie Yen nous rappelle qu’il sait encore nous en mettre plein la vue, même si parfois ça pique un peu les yeux. Entre des CGI foireux, un scénario en roue libre, et des combats à couper le souffle, Sakra c’est un mélange d’épicness et de WTF. À voir pour le fun, mais ne cherchez pas un chef-d’œuvre… sauf si vous aimez les dragons façon Microsoft Paint.


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le 11 janv. 2025

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Oni

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