Honnête faiseur de divertissements hollywoodiens, l'australien Roger Donaldson nous propose ici un thriller dans les décors naturels du Nouveau-Mexique, qui rassemble de nombreux intervenants autour d'un mystérieux trafic d'armes au marché noir.
Mieux vaut en savoir le minimum sur l'intrigue, puisque le récit repose beaucoup sur le mystère et sur l'identité de ces divers protagonistes.
Si l'on arrive à faire abstraction de tout souci de vraisemblance (notamment dans le comportement du héros, franchement incohérent), "White sands" parvient à divertir grâce à son scénario à tiroirs, jalonné de nombreux rebondissements, et grâce à son joli casting, qui rassemble de bons comédiens au sommet de leur popularité à l'époque, tels que Willem Dafoe, Mickey Rourke et Mary Elizabeth Mastrantonio, entourés de seconds rôles efficaces, à l'image de Samuel L Jackson, M Emmet Walsh ou Maura Tierney.
A son scénario de thriller, Donaldson intégre également une romance assez difficile à croire, mais qui finirait presque par être touchante, et une petite morale sur les ravages du complexe militaro-industriel cher à Eisenhower.
Difficile de s'ennuyer donc devant ce film naïf et décomplexé, qui remplit grosso modo son contrat de divertissement. Le début d'une période faste pour le prolifique réalisateur australien (auteur en tout d'une vingtaine de long-métrages), qui connaîtra son âge d'or dans les années 90, durant lesquelles il enchaînera "Guêt-apens", "La mutante " et "Le pic de Dante".