Bambi + the Hitcher + Psycho + Ionesco = Rubber
Abandonné en plein désert, un pneu découvre les plaisirs de l'existence et de l'explosion de boîte crânienne par la force de la pensée. Œuvre curieuse, Rubber a tout du court-métrage conceptuel stéroïdé à grands renforts de distanciation et de post-modernisme. Ca pourrait faire sombrer le film dans le ridicule (kikoo lol on brise le quatrième mur) mais l'entreprise est sauvée du désastre prétentieux par l'humour pince-sans-rire — et pas forcément très consensuel — du réalisateur. Est-ce que le film aurait été plus fort s'il avait été plus modeste et qu'il s'était contenté de cre le sillon de son pitch absurde ? Pas sûr. Comme Steak, Rubber est un peu bancal, mais en deux films Dupieux est tout de même parvenu à imposer sa petite musique cinématographique, son petit univers très attachant de Jacques Tati électro.