[! ATTENTION SPOILER !]
Vous vénérez Shining (1980) de Stanley Kubrick ? Alors découvrez sans plus tarder Room 237 (2012), un documentaire (dont le titre fait référence à la fameuse chambre de l’Overlook Hotel) étonnamment drôle et fascinant, vous dévoilant diverses théories farfelues ou complots entourant cette adaptation culte du roman de Stephen King.
Des geeks ou cinéphiles acharnés & persuadés de détenir la vérité ultime concernant les secrets dont regorge l’œuvre de Kubrick, comme les nombreuses métaphores se référant à l’Holocauste (le n° de la chambre n°237 est d’après eux, un clin d’œil au génocide nazi : 2 x 3 x 7 = 42, soit l’année 1942, tout comme la marque allemande figurant sur la machine à écrire qu’utilise Jack Nicholson) et au massacre des Indiens d’Amérique (l’Overlook Hotel aurait été construit sur un cimetière d’Indiens, ainsi les références à ces derniers y sont nombreuses, comme en atteste les plans sur les boîtes de levure "Calumet" les fameuses conserves représentant un indien ou les tapisseries indiennes qui ornent les murs intérieurs de la bâtisse ou encore les fameuses portes d’ascenseurs s’ouvrant avec un déluge de sang car d’après eux, les fondations des ascenseurs se trouveraient au fin fond des restes du cimetière d’indiens). Sans oublier le fameux complot qui persiste à vouloir nous faire croire que c’est Stanley Kubrick en personne qui aurait mis en scène les images de la mission Apollo 11 (le 20 juillet 1969) reconstitué de toute pièce en studio, mais obligé de garder le secret et ne ant plus cette situation, il aurait décidé de se libérer de ce fardeau en y faisant bon nombre de clins d’œil dans son film (notamment avec la fusée Apollo 11 tricoté sur le pull de Danny ou encore en modifiant le numéro de la chambre, ant du n° 217 à 317, en référence à la distance entre la Terre et la Lune, soit 237,000 milles et histoire de pousser le vice encore plus loin, certains arrivent même à déceler à travers le mot "room" un anagramme de "moon" !). Ces cinéphiles fétichistes vous réservent encore bons nombre de surprises, allant jusqu’à superposer les images, afin de déceler ce que certains fondus au ralenti peuvent signifier d’après eux, tout comme les innombrables images subliminales (à connotations sexuelles !), sans oublier les nombreuses références au Minautore et au caractère sexuellement explicite de certaines scènes. Rodney Ascher donne à réfléchir et ne lésine pas à nous montrer par A + B les nombreuses théories de ces maniaco-cinéphiles. Drôle et intriguant, le film (découpé en plusieurs chapitres) nous replonge aussi dans l’univers cinématographique de Stanley Kubrick (2001 : l'odyssée de l'espace - 1968, Orange mécanique - 1971, Barry Lyndon - 1975 & Eyes Wide Shut - 1998), truffé d’analyses qui pour la plupart tiennent la route, ce qui est sûr, c’est que vous ne regarderez plus jamais Shining de la même façon.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄