Risky Business est le premier rôle important de Tom Cruise, son premier succès. Il faut avouer qu’il se démène assez bien dans cette comédie pour adolescents.
Joël Goodson est un lycéen sans histoires, à qui ses parents lui confient la maison pendant leur absence. Généralement, c'est le point de départ d'une fête qui va échapper au jeune homme dans le genre bien codifié de la comédie adolescente. Suite à une mauvaise blague d'un ami, une prostituée arrive, et avec elle son lot de problèmes. Pour s'en sortir, Joël va faire de la maison un lieu de rencontres entre lycéens fils à papa fortunés et prostituées. Le « risky business » du titre concerne la prostitution.
Oui, carrément.
J'ai souvent vu le film avec l'étiquette de « comédie dramatique », et c'est généralement employé comme un prétexte pour faire croire que le film est d'une profondeur folle, alors que, pas vraiment. Le film n’approfondit guère ses thèmes, et se révèle assez décontracté et insouciant.
Le film ne saborde pas pour autant ses personnages, Joël va évoluer, devenir l'adulte qu'il désire être. Et c'est peut-être ça grandir, mûrir, c'est résoudre ses problèmes sans compter sur les autres comme le fera Joël. L'univers de la prostitution n'est pas pour autant glorifié malgré la légèreté du film. Le film est assez joyeux, mais pas entièrement naïf, même si on sent que les difficultés rencontrées se résoudront assez facilement, sans trop de conséquences.
Risky Business est une comédie assez plaisante, dont le sujet permet de retenir l'attention. Aux États-Unis, elle a marqué son époque, et continue à le faire. La scène de danse de Tom Cruise se retrouve en clins d'oeil de temps à autres, par exemple dans Community (vous ai-je déjà dit tout le bien que je pensais de cette série ?). Et pourtant, ou à cause de son statut, je suis resté sur ma faim. J'ai é un bon moment. Mais j'aurais aimé rire de bon cœur, comprendre son statut de comédie culte, mais j'en attendais peut-être un peu trop.