J’ai beau me revoir régulièrement des Bond, j’esquive toujours la période Roger Moore, trop de mauvais souvenirs, et j’aurais dû comme d’habitude mieux suivre mes sains principes…
Roger a 54 ans, il en fait dix de plus et c’est très gênant quand la gamine aux patins e son temps à essayer de lui en rouler quelques-uns alors même qu’elle trouve son « protecteur » trop vieux malgré ses 46 ans… De toutes façons, toute cette partie est particulièrement douteuse…
Roger, non seulement il est vieux, mais il s’habille comme un vieux et pire, comme un vieux de mauvais goût, c’est un défilé de tenues infâmantes et de couleurs désastreuses qui nous rappellent tout le mal que les 80’s ont fait au mythe James Bond… Avec ça, la voiture la plus vulgaire et la plus laide de l’histoire automobile pour un vieux con qui a tout de même l’impudeur de se gausser de la charmante 2CV que lui propose une Carole Bouquet toute jeunette à la chevelure effroyablement longue…
Dès le pré-générique, c’est un calvaire, dix minutes de parodie embarrassante pour éliminer sans coup férir le méchant le plus emblématique de la série d’un revers d’un main, ça commence assez mal… après, le défilé habituel de cascades en ski, de poursuites en voiture digne de la série du Gendarme et le tout sur une musique abominable dans laquelle, parfois, très rarement, on peut retrouver trois notes du thème original…
D’un côté, je peux comprendre le principe, c’est tellement ridicule à la base une histoire de James Bond, que c’est tentant de la traiter sur le mode parodique, malheureusement, c’est un métier plus subtil qu’il n’y parait, et c’est encore moins risible de traiter l’histoire idiote avec le minimum de rigueur et de pudeur qu’un spectateur est en droit d’attendre d’un film de la série.
Et quand je pense qu’ils lui ont laissé le rôle pendant sept films, jusqu’au gâtisme, je ne m’y ferai jamais...