Je crois que ma tolérance improbable pour Will Ferrell connait décidément une exception et elle s'appelle Adam McKay.
Si j'oublie le dernier qui est un minimum écrit et qui semble avoir été fait plus sérieusement, tous les films de ce réalisateur m'atterrent au lieu de m'am.
J'ai un souvenir absolument cauchemardesque de Frangins malgré eux, hystérique, gras et jamais drôle par exemple. La seule chose qui sauve Ron Burgondy c'est le fait que le film se soit arrêté au milieu suite à un incident technique mais sinon, on trouvait toujours les mêmes défauts qu'ici, à savoir tout ce qu'il a de pire dans la comédie américaine nouvelle génération, mais sans ce qui la sauve parfois : le bon rire gras libérateur et contagieux.
Dans Ricky Bobby, Will Ferrell joue un pilote automobile dans la même histoire que d'habitude, mais sans le moindre effort, sans rythme, sans la moindre velléité d'écrire quoi que ce soit, ne serait-ce qu'un bon gag...
Ici, ils s'étirent jusqu'à l'ennui et l'embarras, comme le bénédicité, insoutenable, les slogans pénibles, les ridicules petites phrases... C'est bien beau de se moquer de personnages parfaitement abrutis, mais c'est toujours mieux quand on a l'impression que derrière il y a quelque chose de plus intelligent qui se cache.
En méchant de service, Sacha Baron Cohen n'a que sa parodie d'accent français comme ressort comique et c'est un peu léger. C'est dommage, le seul rire que j'ai eu mettait en scène son personnage, une version de Paint in Black par Marie Laforêt et un exemplaire de l'Etranger édition NRF...
Comme toujours, John C. Reilly est inable dans un rôle comique, c'est terrifiant, je n'ai vraiment rien contre lui ailleurs, on va dire que c'est juste pas son truc, c'est dommage de le laisser croire qu'il peut continuer dans cette voie...
Bon en même temps, même Will est sinistre ici, donc on va arrêter les frais... J'imagine que cet Adam est un grand ami et que du coup il est incapable de le gérer et en roue libre c'est pas très bon du Ferrell, c'est même presque gênant.
Heureusement, mon état physique laborieux m'a permis d'arriver au bout du film, on va garder ça en sa faveur et oublier au plus vite tout le reste.