"C'était une folle furieuse et elle m'a mordu !"

Saga aussi inégale que controversée, « Resident Evil » ne brille pas par une qualité d'écriture c'est certain, cependant selon les réalisateurs qui se sont attelés aux différents opus, il y a eu du bon comme du moins bon. Pour ce premier volet c'est Paul W.S Anderson qui s'y colle, et autant dire que si le bonhomme n'y connaît visiblement rien à la construction d'un scénario palpitant, il n'en demeure pas moins doué pour ce qui est de divertir.

Premier opus donc d'une saga qui s'étale sur plus de dix ans, « Resident Evil » se présente non pas comme une adaptation du jeu-vidéo éponyme, mais plutôt comme un gros film d'action emprunt de survival et d'horreur, et c'est dans le jeu-vidéo qu'il puise son inspiration et son univers. Ainsi même si le personnage central des films, Alice, n'apparaît pas dans les jeux, il devient important à l'écran et évolue dans un univers qui s'apparente de près ou de loin à la franchise de Capcom.
Paul W.S Anderson orchestre tout cela de manières plutôt intéressantes et originales, sans pour autant être réellement convaincant, son film n'en demeure pas moins plaisant. Parvenant à instaurer des moments de tensions bien dosés, des parties plus axées actions dans lesquelles des personnages complètement bad-ass font merveilles.
Alice est réellement intéressante, notamment car elle est bien interprétée par une Milla Jovovich en grande forme. N'oubliant pas pour autant les seconds rôles, le film met également en scène une Michelle Rodriguez très à l'aise en action-girl. Pour finir soulignons que la musique de Marylin Manson est absolument divine et colle parfaitement à l'univers du film, les morceaux du groupe Slipknot sont également appréciables.

Bref, si ce « Resident Evil » n'a rien pour prétendre à un chef-d'oeuvre, il n'en demeure pas moins un gros plaisir coupable.