Requiem for a Dream est un film choquant, une grosse claque bien violente, qui a pour sujet les dépendances et l’effet destructeur qu’elles ont sur quatre personnages qui vivent une véritable descente aux enfers. C’était un de mes films préférés quand j’étais ado, mais pour être tout à fait honnête, cela fait plus de 15 ans que je ne l’ai pas revu, à chaque fois que j’essayais il me donnait un mal de ventre de chien. Dans mon marathon des meilleurs films de tous les temps, je suis parvenu à le revoir, sans échapper au mal de ventre (une dinguerie). Visuellement marquant dans un premier temps, j’ai su cette fois l’apprécier pleinement pour ses messages, sa philosophie basique et sa profondeur. Le film développe en filigrane les thèmes de la solitude et de l’isolement.
J’aime l’impact de cette production, son ambiance exceptionnelle, le montage grandiose, la musique, bien sûr, qui est certainement l’une des bandes-son les plus marquantes que j’ai entendues. Les personnages sont vraiment touchants, surtout Sara, la mère de famille qui apporte toute sa nuance au film.
Ellen Burstyn est une actrice irable. Sa prestation est hypnotique. D’ailleurs les critiques ne s’y trompent pas, et l’actrice reçoit de nombreux prix pour cette performance magnifique et viscérale. Le reste du casting ne parvint jamais à égaler Ellen Burstyn, sans toutefois se planter. Jared Leto n’est pas mon acteur préféré (loin de là, même), mais son jeu, ici, est convaincant. Marlon Wayans est satisfaisant, également. Jennifer Connelly a un rôle puissant, qu’elle ne transcende pas, mais qu’elle ne gâche pas non plus. Excepté Ellen Burstyn, les acteurs ne se démarquent pas vraiment, mais remplissent le job. La doublure française n'est pas exceptionnelle (mais je ne pénaliserais pas le film pour cela).
Tout l’intérêt de l’œuvre réside dans l’art hypnotique du réalisateur, qui joue avec les images et le rythme de manière musicale, comme dans un bon vieux clip de rock des années 2000. Je crois qu’on appelle ça une claque esthétique.
Je ne trouve pas de véritables défauts à ce film, si ce n’est qu’il est trop dur, mais c’est son identité donc on ne saurait lui en faire le reproche. Ce film me bouleverse à chaque fois que je le vois, et jamais mon avis à changer à travers les décennies, voilà pourquoi je lui dois la note maximale.