🔴Pour le lecteur pressé, en moins de 3 minutes : https://youtu.be/Fccd_mCC5Ak
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C’est l’histoire d’un mec qui veut aller vite, mais que le scénario freine dès la première virage. Rapide, c’est pas un film de bagnoles. C’est une tentative. Une tentative d’injecter du drame dans un pot d’échappement.
Ryan (Alban Lenoir), sorte de Vin Diesel à la française mais sans les punchlines, remet le pied sur le champignon pour honorer un frère décédé – ou plutôt pour cocher toutes les cases du bingo des traumatismes. Ce qu’il trouve ? Des courses, un gang, des dialogues écrits à la clé de 12 et surtout, une mise en scène qui confond adrénaline avec tremblement.
Morgan S. Dalibert, qu’on avait espéré voir confirmer après Balle Perdue, semble ici branché sur le GPS des platitudes. Le montage ? Épileptique. Les courses ? Trop courtes. Les enjeux ? Expédiés comme un contrôle technique. Y’a du bruit, de la sueur, des mecs qui parlent comme dans une pub pour la Caisse d’Épargne, mais jamais une vraie tension, jamais une réelle montée.
Alban Lenoir fait de son mieux, torse droit, regard sombre, mais il joue plus le pare-choc que le moteur. Paola Locatelli, elle, tente de donner un peu de coffre à un rôle qui sonne creux. Spoiler : ça sonne toujours creux. Quant aux seconds rôles, ils défilent comme des bolides dans un rétroviseur : flous et sans impact.
On devine pourtant ce que le film voudrait être : un hommage rugissant à la famille, aux perdants magnifiques, à la violence des virages. Mais l’écriture cale. Le moteur tourne dans le vide. Et nous, on attend la nitro, le frisson, le moment où la route se soulève. Il ne vient jamais.
En fait, Rapide, c’est un peu comme une voiture de tuning stationnée devant une boulangerie : ça fait du bruit, ça attire le regard, mais personne ne sait vraiment où elle va.