J’apprécie Ozon. En général il parvient à magnifier ses acteurs et ses personnages et à proposer des histoires prenantes dans des styles variés.
Avec Quand vient l’automne je crains qu’il ne se soit un peu égaré. L’histoire offrait l’occasion d’un beau regard sur la vieillesse, le temps qui s’écoule, les paysages de Bourgogne. Elle promettait de sonder les mystères d’une relation mère-fille complexe ou de déployer les facettes d’une vielle amitié entre Michèle et Marie-Claude (Hélène Vincent et Josiane Balasko).
On ne sait plus trop finalement quel était le projet du réalisateur mais rien ne semble crédible. Les ressorts de l’antagonisme entre Michèle et Valérie frisent le ridicule (tout ça pour ça ?), Vincent (Pierre Lottin) débarque comme parachuté dans l’histoire, les policiers ressemblent à des agents immobiliers, les personnages jouent des stéréotypes et Josiane Balasko joue Josiane Balasko.
La déception puis l’ennui envahissent peu à peu le spectateur qui sombre au mieux dans l’indifférence ou au pire dans le sommeil.
Pour être honnête mais deux accompagnatrices ont trouvé le film intéressant et n’ont pas compris ma grande lassitude.