Nippon, ni mauvais (ouais, me jugez pas !)

!!! Attention : je divulgâche souvent !!!

En premier lieu, je suis obligé de préciser que cet avis manque probablement de rigueur. D'abord, j'ai maté le film avec sous-titres anglophones, après une longue journée, éreintée de mes heures sans sommeil. Et puis, j'ai vu les deux premières saisons de Psycho- il y a maintenant une éternité, m'empêchant formellement d'avoir plus que quelques souvenirs vagues des personnages et de leurs intrigues respectives.

Animatographiquement parlant, c'est un film tout à fait correct. L'animation est propre. Les scènes s'enchainent avec fluidité, avec une avancée progressive de l'intrigue et des scènes d'action allant crescendo. Découpage classique. Première moitié du film : mise en place de l'intrigue. Coupure parfaite à la moitié du film pour faire entrer notre héroïne dans une successions de péripéties. Et dévoilement des clés du film à la toute fin, accompagnés de toute une série de boum-boum,pan-pan.

En tant que gun-movie, Pyscho-the movie donc, est parfaitement ciselé. En tant que film de science-fiction, il est très décevant.

Il est bien sûr difficile de faire rentrer des thématiques complexes dans un film de 2 heures, là où la série, dans mon souvenir prenait le temps d'ouvrir différentes fenêtres sur ces thèmes. Et puis, un film adapté d'un anime à succès est bien souvent une production lissée, tentant de faire le pont entre les afficionados et un public plus large et non familier d'une série.

N'empêche que les réflexions futuro-philosophiques sont ici au point mort. Rien sur la thématique cyber et des personnages non prothéisés se battant par miracle à armes égales avec des mercenaires partiellement cyborguisés. Rien sur les relations homme-machine et la question de la potentialité d'une conscience non-humaine. A la place, prenez un copy-pasta d'un ancien antagoniste et remplacez-le par le Dark Sasuke de service : pour fabriquer un héros en quête d'un idéal de justice, ayant fait sécession avec le système Sybil. Faites-le interagir avec notre héroïne law-neutral - ou super centriste, comme vous préférez (non, je suis méchant, j'avoue). Ajoutez quelques explosions ; un brin de kung-fu. Terminez la préparation avec The Good K. Dick End. Et vous aurez la recette de ce film !

Un bon film pour er le temps. Mais rabattez-vous sur la série ou le grand cousin «Un fantôme dans la coquille» pour un peu plus de piment.

Edit : les japonais parlant anglais avec un accent à couper Hokuto, pour représenter les dignitaires de la très démocratique république de Chine réunifiée, ça reste funky.

Edit 2 : non ! Balancer 2 quotes de Fanon entre 2 scènes de baston ne rend pas miraculeusement le film profond.