Histoire de surfer sur les succès respectifs de Project X et de Chronicle, tout deux tourné par le biais du found footage, Platinium Dunes et MTV Films décident de mettre en chantier cette variation teen autour du voyage dans le temps, grosso merdo trente ans après le mythique Back to the Future.
Mais n'espérez pas ici une quelconque magie, un minimum de dramaturgie ou une mise en scène un tant soit peu pensée, le but étant de faire un maximum de pognon sans trop se fouler, en vendant à un public pas trop regardant un concept prometteur et quelques minettes aptes à faire rêver le puceau en manque de s physiques.
Collant aux basques d'une bande de génies en herbe dont l'un d'eux tente désespérément de convaincre le MIT de lui refiler une bourse intégrale, Project Almanach essaie bien maladroitement de nous ramener au temps béni de Weird Science ou de Explorers, mais échoue lamentablement, finalement bien plus proche de l'étron de Nima Nourizadeh que des classiques attachants de John Hughes et Joe Dante.
La faute à qui, à quoi ? Tout simplement au je m'enfoutisme de l'ensemble, infoutu capable de proposer quoi que se soit de satisfaisant, d'un point de vue formel comme narratif. Le scénario enchaîne les incohérences les plus crasses, ne parvient jamais à faire vivre ses personnages interchangeables, et attend gentiment les vingt dernières minutes pour faire apparaître enfin des enjeux humains complètement foirés par une écriture catastrophique.
Se torchant royalement avec toute notion de grammaire cinématographique, la mise en scène est une catastrophe de chaque instant, illisible de bout en bout, et va plus d'une fois à l'encontre du principe même de found footage. Le pauvre spectateur finit rincé au bout de l'expérience, ne sachant même plus qui tien la caméra et comment elle peut capter certaines séquences.
Incohérent du début à la fin, torché n'importe comment et écrit à l'emporte-pièce, Project Almanach est un échec artistique sans appel, long, chiant, mal branlé, dont on cherche encore l'intérêt.