C'est marrant de voir pour la première fois ce film 17 ans après sa sortie initiale. Parce qu'il y a plusieurs acteurs, alors inconnus ou quasi inconnus, que j'ai vu plus ou moins récemment dans d'autres films ou séries. Le jeune héros, Patrick Fugit, qui est l'interprète principal de la série horreur "Outcast", Noah Taylor qui joue dans la série "Powers", un Jimmy Fallon méconnaissable à peine sorti du "Saturday night live", ou bien sur Zooey Deschanel dans ce second role et principalement la belle Kate Hudson en groupeuse en chef.
Si j'ai aimé ce film semi autobiographique (à ce que j'ai compris), du réal Cameron Crowe, c'est parce que j'y ai retrouvé son amour pour la musique, et son ton doux amer, teinté de naiveté, que j'avais pu découvrir au ciné avec "Singles", ce film sur la génération grunge de Seattle au début des 90s.
Il n'y a rien de révolutionnaire, rien de méchant, pas de drogue ou de sexe à gogo (pourtant nous sommes en 1973, periode faste de ce point de vue), on est loin de "Vinyl" par exemple.
Non ce film fait appel à des sentiments positifs, à la tendresse des jeunes années et à la ion du rock, au statut de groupie ayant foi dans le groupe et non pas là uniquement pour baiser, à une epoque disparue que Crowe effleure avec toute sa nostalgie.
Ce partage n'est pas parfait, surtout dans la dernière demi heure, plus convenue et faiblarde globalement, mais pour le reste on aime suivre le groupe sur les routes américaines, avec certains aléas propres à chaque combos de rock, et des touches d'humour bienvenues.
Je comprends très bien qu'on ne soit pas touché par ce film sans autres prétentions que de faire revivre pendant deux heures une insouciance bien lointaine et qui semble impossible de nos jours, mais de mon coté ça a bien fonctionné.
Je pense d'ailleurs que l'age et le vécu musical du spectateur joue un grand role dans l'appréciation de cette oeuvre.