Douze gigantesques vaisseaux spatiaux extra-terrestres stationnent chacun en un point précis de la Terre depuis plusieurs jours. Armées, politiques, philosophies, religions, sociétés, économies, sont en ébullition, dominés par peur, paranoïa, obsession de la maitrise, propension à la haine et à la violence. L’équipe Américaine envoie pourtant dans « leur » vaisseau du Montana deux champions de la diplomatie et de l’induction, une experte polylinguiste et un mathématicien de génie. A partir de là s’instruira la création et les balbutiements d’un échange par une forme de langage qui exige nouveauté, adaptation, imagination et tolérance.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un bon film de SF, à la fois intuitif, psychologique et poétique. Surtout que les amateurs de SF-boum-boum à la Independance days ent leur chemin. Seulement 8 films à son actif, quasiment tous excellents et très différents, décidément Denis Villeneuve est un nom à retenir. Cette véritable chorégraphie « linguistique », à la fois graphique, visuelle, cyclique, codée, relative et mathématique pourrait déjà faire l’objet d’un sujet ionnant engageant une originale ouverture d’esprit. Mais en plus s’y greffe une autre aventure, ponctuée de jeux temporels, à la fois annonciateurs et conséquents, touchant aux histoires des individus et des espèces concernées. Car si notre langage engendre nos conceptions et nos actes, l’acquisition de celui des aliens ouvrira forcément un pouvoir aussi redoutable que merveilleux.