Bon. Je ne suis finalement pas réellement surpris ni du résultat ni de mon avis quant à cette débâcle cinématographique qui ne s'annonçait pas vraiment sous les meilleures augures... Si Power Rangers le film tente assez pertinemment l'hommage à la série télévisée éponyme des années 90 en lui restant plutôt fidèle par bien des aspects il reste un produit parfaitement inconsistant sur le plan scénaristique doublé d'une forme brouillonne et graphiquement hideuse.
Dean Israelite met en scène sa bande de goonies en prenant un temps particulièrement laborieux pour nous présenter chaque adolescent, développant péniblement leur introduction durant la première heure du métrage. A renforts d'humour bêta et d'effets tarte à la crème Power Rangers reste assez chiche en matière de spectaculaire... du moins jusqu'à la dernière demi-heure où le réalisateur se lâche carrément sur la technique, robots et autres explosions déjà vus des centaines de fois auparavant. Avec son visuel à rendre hyperactif un pachyderme de l'ère jurassique et sa puérilité comique Power Rangers tient du parfait divertissement abrutissant et proprement tapageur, nivelant par le bas les attentes du public.
Nous sommes donc dans le pur teenage-movie, à cheval entre la production grossièrement ringarde et la madeleine des trentenaires élevés au Club Dorothée. Sans être complètement nul ça reste plus que médiocre d'un point de vue artistique, même si l'ensemble tient en partie ses promesses. A noter la ressemblance frappante entre le canevas narratif de Power Rangers et celui de Chronicle sorti quelques années auparavant, ce dernier film demeurant largement plus captivant que cette débauche d'effets poussifs et bien fadasses. Quelconque.