Pas aussi pourri qu'on le peut dire

La première réelle surprise de ce film é quasi inaperçu en salles est qu’il n’est pas le navet redouté. Là où on pouvait craindre la sempiternelle rencontre entre l’ancienne (Gérard Jugnot) et la nouvelle génération (Artus) d’amuseurs, on a plutôt un casting qui tient bien la route et qui laisse de la place à tout le monde. Et, il faut en convenir, une des forces de ce Pourris gâtés, c’est son interprétation. Les acteurs forment une joyeuse bande plus ou moins bien assortie qui donne le sourire avec des situations et quelques dialogues franchement drôles.

Le pitch ne va pas chercher bien loin et s’inscrit totalement dans l’air du temps : des gosses de riche totalement imbuvables vivant dans une villa de rêve à Monaco vont être mis à l’épreuve du travail par leur père.


C’est clairement plutôt bien amené même si, bien évidemment, les clichés, les lieux communs et la morale attendue (« L’argent ne fait pas le bonheur ») sont au rendez-vous. Amis aimant les récits remplis de surprises, ez votre chemin tant tout est ici évidemment cousu de fil blanc jusqu’au terrible dénouement en famille usé jusqu’à la corde. Les enfants, évidemment, vont se transformer au de cette épreuve. Le père aussi. Il y aura quelques fâcheries, des réconciliations, des amours contrariées, des amitiés improbables, mais les bons sentiments l’emporteront sous le soleil de la Provence.


Mais reconnaissons à ce petit film sans prétention sa capacité à brosser des portraits attachants et à susciter le rire (au moins les sourires) plus le film avance. Car Pourris gâtés, à l’image de ses personnages, se bonifie au fil des minutes après une introduction, il faut bien l’avouer, qui fait craindre le pire. À noter, pour terminer, la très belle performance de Tom Leeb (le fils de Michel), franchement drôle en bellâtre argentin qui cherche à se mettre les pieds au chaud.

6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Monomanie de comédies françaises

Créée

le 3 août 2022

Critique lue 1.4K fois

18 j'aime

7 commentaires

PIAS

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

18
7

D'autres avis sur Pourris gâtés

Critique de Fidjing : Une leçon de vie!

Ce film est une comédie française de Nicolas Cuche. C'est l'histoire d'un père de famille , Francis Bartek (Gérard Jugnot) Homme d'affaires , qui ne ant plus le comportement exécrable de ses...

Par

le 19 sept. 2021

17 j'aime

Pain à l’huile

Le pain à l’huile est dit bourratif. Le film est à son image. Non qu’il cause une quelconque indigestion. Seulement une impression de lourdeur qui dure pendant une heure et demie, puisque cette...

le 20 sept. 2021

11 j'aime

Critique de Pourris gâtés par pierrick_D_

Francis Bartek,richissime entrepreneur en bâtiment monégasque,est affligé par le comportement irresponsable de ses trois enfants qu'il a trop gâtés depuis le décès de leur mère et dont il ne s'est...

le 1 août 2023

10 j'aime

8

Du même critique

La philosophie sur le comptoir

Aïe, aïe, aïe... L'arrivée de Fabrice Caro en lieu et place de Jean-Yves Ferri qui venait, à mon sens, de signer son meilleur Astérix dans le texte, était pourtant annoncée comme une bonne nouvelle...

Par

le 15 nov. 2023

24 j'aime

22

Bottes de cuir sans chapeau melon

Le sujet de la proie aveugle n’est pas entièrement nouveau puisqu’il a déjà été traité dans, notamment, Seule dans la nuit quelques années plus tôt. Le parti-pris de ce film écrit par Brian Clemens...

Par

le 18 nov. 2022

24 j'aime

4

Le retour de la griffe Goscinny-Uderzo

Depuis la reprise de la série par Ferry et Conrad, nos amis gaulois avaient une sacrée gueule de bois. La disparition de René Goscinny avait déjà très sérieusement entamé la qualité des albums même...

Par

le 22 oct. 2021

24 j'aime

23