La police c'est l'inspecteur Ferrot (inspiré de L'Inspecteur Harry) , le python c'est le flingue, et 357 c'est le nom de la balle...
Le deuxième film d'Alain Corneau aurait pu être excellent, malheureusement, trop d'invraisemblances et quelques mauvais seconds rôles viennent gâcher un scénario au très bon potentiel. Et le moins bon, au-delà de l'intro immersive à la petite mise en scène de coupure musicale astucieuse, c'est le début du film : la première double arrestation de l'inspecteur Ferrot (Yves Montand - qu'on a déjà vu meilleur) ne s'avère pas des plus crédibles, et la jeune femme d'origine italienne prenant des photos de nuit pour sa vitrine, encore moins... C'est d'ailleurs cette jeune actrice, vraiment pas terrible, qui aura le plus tendance à gâcher selon moi la première demi-heure de Police Python 357...
Quoi qu'il en soit, l'inspecteur orléanais s'entichera d'elle, ou plutôt le contraire, et parviendra rapidement à la sauter. D'ailleurs, cette jeune femme à tendance gérontophile se trouvera aussi être l'amante d'un autre homme (convaincant François Perier), sexagénaire, dont la femme en fauteuil roulant (l'excellente Simone Signoret), très amoureuse et intelligente, ne verra pas d'objection à cette relation extra-conjugale. Evidemment, les choses tourneront mal ; sauf pour le spectateur qui pourra enfin apprécier un bon polar où chacun devra jouer serré afin de ne pas tomber, afin de ne pas perdre la face... Ceci dit, la redondance d'objets/preuves importants tombant des poches, et pas toujours de la plus crédible des manières, finira par lasser.
Enfin, après une scène poignante entre les deux "monstres sacrés" du casting, le final sur le parking du Carrefour fera un peu tout foirer tellement il partira en grand n'importe quoi. On regrettera donc ces quelques invraisemblances, comme une direction d'acteurs pas toujours au niveau ; mais Python Police 357 reste un bon suspense doté d'une réalisation déjà intéressante, notamment du point de vue de l'atmosphère, très prenante.
Petite déception tout de même.
6,5/10