L’épopée fantastique de Pepe l'hippopotame, de la Namibie à Medellín.
Nelson Carlo de Los Santos Arias réalise “à sa façon”, le biopic de Pepe et s’inspirant de sa propre histoire. Pepe et ses congénères ont été importés illégalement d’Afrique pour redre le zoo privé (l'Hacienda Nápoles) du baron de la drogue Pablo Escobar. A la mort de ce dernier en 1993, les hippopotames livrés à eux-mêmes s’étaient échappés de la propriété d’Escobar. En 2009, après plusieurs attaques envers les habitants du coin, certains ont été abattus, Pepe était l’un d’entre eux…
Le film est difficilement identifiable, est-ce une fiction ou un documentaire (ou bien les deux à la fois) ? Il a clairement le cul entre deux chaises et c’est cela qui m’a le plus posé problème. Je m’attendais à voir un documentaire sur Pepe, “l’animal de compagnie d’Escobar” et en lieu et place, j’ai eu droit à tout sauf à ça. Contrairement à ce que nous vante l’affiche mensongère (putassière ?) « Pablo Escobar c'est 30 milliards de dollars. 5000 meurtres. 80% du trafic mondial de cocaïne. », finalement, du narcotrafiquant il n’en saura rien et on n’en verra rien puisqu’il n’est absolument pas le sujet du film.
D’une durée de 2 (longues) heures, le film aurait grandement gagné à être resserré, voire même à être amputé de 30 minutes tellement ce dernier s’avère bien trop long (des plans fixes interminables). Ajoutez à cela que le réalisateur à fait le choix d’avoir recours à la prosopopée polyglotte (en donnant la parole à l’hippopotame), ce qui n’est pas sans rappeler Dahomey (2024) de Mati Diop, qui avait fait la même chose avec l’une des statues africaines pillées par la .
Résultat, l’ensemble n’est rien d’autre qu’un trip expérimental pompeux, réalisé de façon pachydermique, à l’image des hippopotames.
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