Ni l'un, ni l'autre.

Le film parle de l'échangisme avec deux couples d'un âge avancé, et on a trouvé Sabine Azéma, Daniel Auteuil, Amira Casar et Sergi Lopez. Soit, pourquoi pas. D'autant plus que ce dernier est aveugle.
Mais filmé par les frères Larrieu, je trouve ça consternant. Déjà, ça a dû être financé par l'office de tourisme du coin, avec ces paysages incessants qui nous privent des dialogues des acteurs, ou quand ils ne parlent pas, on a des chansons de Léo Ferré ou Jacques Brel à la place.


C'est aussi et avant tout un film hypocrite, car on n'a ni peinture (le personnage que joue Sabine Azéma est peintre), ni faire l'amour, car tout est suggéré, avec des scènes ridicules où Daniel Auteuil regarde Hélène de Saint-Père faire pipi toute nue aux toilettes, et c'est lui qui l'essuie.
Mais d'une manière générale, l'échangisme est un sujet sur lequel le cinéma bute, je pense aussi au mauvais Happy Few, mais là, ça ressemble à une caricature du cinéma d'auteur où l'herbe a l'air de pousser entre chaque phrase.


Il y a le plaisir de voir, vers la fin, Philippe Katerine, avec des cheveux, mais pour le reste, c'est d'un ennui mortel, et ça convainc que le cinéma des frères Larrieu n'est pas pour moi.

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le 16 nov. 2019

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Boubakar

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