Un film sur la confrontation de deux mondes que tout semble opposer avec la rencontre de cette coiffeuse provinciale (joué par Emilie Dequenne) et d'un professeur de philosophie et auteur de bouquins parisien (joué par Loïc Corbery) ayant une tête à claque digne de Raphael Enthoven (un peu comme tous les philosophes de merde manifestement).
Lucas Belvaux pose son film à cheval entre la comédie romantique et le drame social et commence en nous faisant un peu peur puisqu'on à l'impression de voir dans ses premières minutes une parodie de film dramatique "à la française" digne des Inconnus ou des Nuls.
Après ce départ raté, il se reprend tout de même et propose un truc pas si mal dans le fond. On suit le machin sans déplaisir, même si on a envie plusieurs fois d'entartrer le philosophe. L'ensemble du bidule retombe comme un soufflet vers la fin avant qu'apparaisse soudainement une Emilie Dequenne sauvage et bougrement talentueuse dans une séquence épique de deux minutes en gros plan où l'actrice démontre son talent en surfant sur le fil ténu de l'émotion retenue. Rien que pour cette séquence, le film vaut le coup d'être vu. Malgré ça, ben ça reste un "drame français" moins tarte que la moyenne, mais qui manque tout de même de force en dehors de son propos qui démontre (si tant est que ce soit encore nécessaire de le démontrer) que les coiffeuses sont bien plus sensées que les philosophes parisiens.