Les Sangsues
Dans une galaxie lointaine, très lointaine, bien avant que James Cameron ne se fasse le chantre et plus ardent défenseur du temple sacré, la 3D était déjà dans les tuyaux de l’exécutif hollywoodien…...
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le 21 mai 2025
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Un film fauché de chez fauché peut être synonyme autant d’ingéniosité, de savoir-faire et de poésie que d’agressions visuelles, d’incohérences et surtout d’ennui, d’ennui et d’ennui. Parasite, c’est un peu des deux : une intrigue un peu bateau, qui s’enlise régulièrement ; une photo à l’aspect âpre mais qui fonctionne ; des attaques de bestioles plutôt appréciables, de l’attaque en tapinois classique mais fun (la scène de la couverture) à l’effet sympathiquement crade (une tête qui explose), mais beaucoup trop rares ; et des personnages dans l’ensemble assez caricaturaux qui, en revanche, évoluent dans un univers intéressant, ou du moins montré de manière intéressante.
En effet, faute de moyens pour montrer des trucs, l’univers dans lequel se déroule Parasite, qu’on peut reconstituer sans trop difficulté, est décrit par petites touches. Pas de texte déroulé ou de voix-off sentencieuse en introduction. Pas de flashbacks. Juste l’omniprésence du logo d’une entreprise/organisation ; la précision que tout ce qu’on peut consommer est en boîte et un intérêt marqué pour des citrons parce qu’ils sont frais ; des maniaqueries de commerçants patibulaires qui rappellent que le papier monnaie n’a plus court ou en tout cas n’en a plus longtemps ; des allusions à la ville... Comme si le village, isolé d’une soixantaine de pélos dans lequel évoluent les personnages, vivait dans un entre deux, pris dans les répercussions de ce qui a pu atteindre les mégapoles, et dans la préparation d’une nouvelle onde de choc à venir. Tout ça contribue, au même titre que l’image poisseuse, et une bestiole caoutchélatineuse à souhait et la musique de Richard Band, à asseoir une atmosphère étrange.
Bien entendu, comme tout film d’attaques animales ou de monstre qui se respecte, le vrai méchant de Parasite est un humain sans scrupules : un certain Ricus (Luca Bercovici) au faciès anguleux et monolithique équipé d’un mini-laser (le genre de truc qu’on utilise pour faire courir les chats) dissimulé dans sa manche. Et il n’hésite pas à s’en servir, que ce soit pour flinguer ou découper. Ce qui est plutôt coolos. Petit péché mignon, quand il finit au final par crever dans une explosion (bin ouais, c’est le méchant quand-même), on le voit er du statut d’homme élancé en costard à homme torche gigotant bien protégé dans une grosse combi, gros gants inclus. Le tout filmé assez près et au ralenti.
Voilà Parasite est une petite bisserie loin d’être géniale mais loin d’être dénuée d’intérêt et, malgré ses baisses de régime, plutôt sympa à suivre.
https://www.incredulosvultus.top/parasite
Personnage > Agissement
Avait pourtant été prévenu·e de ne pas faire ça - Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! » - Bagarre | Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte... - Coolitude | Est frappé·e par une révélation subite - Se regarde dans un miroir | Maquillage, nœud de cravate, etc. - Tire un coup de feu en l’air pour calmer tout le monde
Personnage > Héros ou héroïne
Bagarre | Héros attaqué par surprise - Fibre héroïque | Sauve une femme en détresse, ou un enfant inconscient
Personnage secondaire
Punks (accessoirement émeutiers de villes futuristes)
Réalisation
Grammaire | Ralenti lors d’une chute - Grammaire | Ralentis injustifiés et inables - Gros plan | Solution qui gicle au bout d’une seringue - Homme torche qui s’agite en tout sens - Mise en scène | Fluide visqueux qui goutte sur un personnage - Vision subjective | Microscope
Réalisation > Accessoire et compagnie
Pouet-pouet | Effet pyrotechnique hasardeux
Réalisation > Audio
Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps - Bruit exagéré | Les épées/cannes/flèches/lances font woosh/cling - Effet | Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc.
Réalisation > Surprise !
Surpris·e par quelqu’un qui lui parle soudainement dans le dos
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Quiproquo de situation
Scénario > Dialogue
Gémissements, geignements ou cris répétés
Scénario > Élément
Référence à un holocauste nucléaire
Scénario > Ficelle scénaristique
Cauchemar | Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut
Scénario > Situation
Menace | Impliquant la bite et/ou les couilles
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Femme aux petits soins d’un blessé - Objectification sexuelle | Nichons, fesses
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Créée
le 27 janv. 2023
Modifiée
le 27 janv. 2023
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Dans une galaxie lointaine, très lointaine, bien avant que James Cameron ne se fasse le chantre et plus ardent défenseur du temple sacré, la 3D était déjà dans les tuyaux de l’exécutif hollywoodien…...
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le 21 mai 2025
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Les moins de 30 ans s'imaginent sans doute que la 3D au cinéma fut inventée par James Cameron pour Les Fantômes du Titanic & Avatar. Or le procédé déjà expérimenté dans les 50's avec peu de succès...
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le 11 août 2014
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Parasite (1982) est une Série Z qui a l'originalité d'avoir été réalisée en 3D relief. Basé sur un scénario des plus misérable possible, porté par un budget infinitésimal, le tout, oscillant entre le...
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le 13 mai 2020
Dans la série des j’en attendais rien mais je suis quand-même déçu de rentrée, s’il n’y avait pas eu la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre, Beetlejuice, Beetlejuice aurait...
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le 7 sept. 2024
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Des choses gentilles à dire sur ce filmUn peu comme ont pu le faire le tandem Kervern/Delepine dans Le grand soir, Juzo Itami réussit à rendre fascinant et beau un univers qui ne l’est pas forcément...
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le 12 sept. 2022
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Les V/H/S se suivent et se ressemblent. Cette fois encore, on baille plus ou moins poliment jusqu’à l’arrivée du bon segment. Il y a bien un petit quelque chose avec l’animation des petits soldats...
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le 19 oct. 2023
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