D'un biopic qui aurait pu être facile et militant, Charlène Favier tisse progressivement le portrait (voire l'hommage) intime, charnel, sensoriel d'une femme bousculée, artiste mystique et activiste torturée.
A l'esthétique léchée, floue, impressionniste, arty, parfois agréablement illisible, le film tire résolument son épingle du jeu dans l'alternance entre douleur et violence politique de l'engagement et douceur onirique et pudeur de la création, de la sororité et des éléments, sans oser pourtant franchir le cap radical qu'il vise parfois.
Accusant ainsi le coup de quelques pesants défauts, d'une construction en balancier, à un rythme en coups de freins en ant par une multitude de personnages comme absents car subissant leur mauvaise introduction.