Notre histoire par Hunkarbegendi

Nous poursuivons notre rétrospective Bertrand Blier suite à la mort du cinéaste, et après Trop belle pour toi, nous nous intéressons maintenant à Notre histoire.

Il y a un type dans un train, Robert Avranche, garagiste (Alain Delon). Il a déjà descendu 3 bières parce que les garagistes ça boit de la bière. Il rêve d'une femme, et après un tunnel, une femme entre dans le wagon (Nathalie Baye), femme dont il ne connaitra pas le nom mais avec qui il baisera dans le train, puis ils se retrouveront à l’hôtel. Nous sommes dans l'onirique, nous nous dirigeons de plus en plus vers le surréaliste. Avranche proposera à la femme de vivre avec lui dans sa maison, d'utiliser son argent, mais la femme n'est pas intéressée. On découvre plus tard qu'elle est amoureuse d'un certain Duval (Gérard Darmon) qui a tout l'air d'un maquereau et qui traine avec une bande avec notamment le jeune Vincent Lindon qui fait presque de la figuraton. Dans Mon homme, en 96, il développera d'ailleurs l'idée d'une prostituée qui tombe amoureuse d'un homme qui deviendra son maquereau. Contrairement aux autres films de Blier où ça a tendance à bien commencer et à ne pas tenir la route sur le long terme, là c'est plutôt l'inverse. Le film commence à devenir intéressant, et carrément surréaliste, après la scène de destruction de la maison du voisin (excellent Michel Galabru). On va alors assister à un très bon duo Delon/Galabru, et des dialogues savoureux. On aura droit ensuite à l'évocation des souvenirs de tous les voisins qui ont baisé la femme, avec notamment Jean Reno qui fait une apparition. Cependant, on va revenir par la suite à quelque chose d'un peu ennuyeux dans la recherche effrénée d'une femme qui se révélera être ... sa femme.

Blier choisit Delon, qui est alors le représentant du charme à la française, équivalent d'un Mastroianni, pour le faire jouer un pauvre type, un garagiste qui boit de la bière. Dans Les valseuses.