Ninotchka par drélium

Pour tout le second degré des dialogues, l'audace de confronter Est et Ouest, le bon équilibre romantique, Lénine qui sourit, Greta Garbo superbement polymorphe, très juste aussi même si son virement de bord est un poil rapide quand même, Ninotchka a clairement de la subtilité à revendre. Au final, il y a beaucoup d'excellents moments. J'ai surtout adoré que rien n'y soit évident. Lubitsch brouille constamment les pistes pour déployer de plus grandes surprises à une comédie qui pourrait très vite tomber dans la caricature sans cela. Minuscule exemple parmi tant d'autres, lorsque les Marx Brothers soviétiques ont leur premier franc avec le capitalisme, la caméra reste derrière la porte au lieu de montrer l'évidence peu subtile des plaisirs de la fête. Leurs rires seuls transmettent parfaitement le message sans trop en faire. ***spoiler*** J'ai aussi adoré le fait que Leon ne soit pas le traître magouilleur typique mais bien le nanti qui aime la Russie et que l'on espère pour irer Ninotchka souriante ***spoiler*** Le trio comique fait vraiment plaisir à voir sans raison apparente évidente là encore. Une certaine tendresse émane des 3 lascars qui se répercute à la fin sur Greta Garbo avec le joyeux age dans "l'appartement" de Ninotchka et le final à Constantinople. Melvyn Douglas a incontestablement la classe et Greta est juste parfaite. Bref, c'est du très solide.

Et puis le film commence directement avec les bribes du thème de Star Trek et un age de la musique de Willow... Rien que ça.
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le 5 juin 2011

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drélium

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