Tout le monde connait Big John, un réalisateur rebelle qui a redonné ses lettres de noblesse au cinéma fantastique dans les années 70/80. Vous devez également savoir qu'il était un fan inconditionnel du genre du Western et bon nombre de ses œuvres se sont inspirées de ce genre à l'instar de ce New York 1997. En effet le film relate les péripéties d'un cowboy des temps moderne, le charismatique Snake Plissken, condamné à mort et qui doit accepter une mission suicide pour sauver sa peau. Ce long métrage est un pur concentré de Western avec son héros habile de la gâchette, ses antagonistes brutaux et cupides et le milieu fatalement hostile dans lequel ils évoluent. New York 1997 reprend tous les codes du Western pour les appliquer au genre de la SF et ça fonctionne remarquablement bien, l'intensité ne faiblissant jamais grâce à une mise en scène sans fioriture qui montre la progression d'un Snake Plissken au prise avec une hostilité constante. Le scénario ne cherche pas à réinventer la roue, le cheminement n'en n'est que plus fluide et la simplicité des effets visuels permet au long métrage de ne pas subir les outrages du temps. Il faut aussi revenir sur casting, tout simplement parfait, de Kurt Russell à Donald Pleasance en ant par Lee Van Cleef ou à Ernest Borgnine, les acteurs sont excellents et brillent durant tout le récit avec brio. En outre l'OST composée par Carpenter himself se révèle inoubliable de part son économie de moyens et la puissance symbolique qu'elle véhicule, elle touche la perfection. Au final New York 1997 est bien le Western SF ultime parce qu'il conjugue une réalisation brillante qui ne cherche jamais à épater la galerie, un scénario simple et d'une redoutable efficacité, une interprétation impeccable, des effets visuels subtils et une OST magistrale qui forment une œuvre indémodable ayant inspirée la pop culture d'une manière générale.