Fiasco d'Igor Gotesman mais par Thomas Combret, film méta type Non Film de Dupieux, en moins absurde, plus cyniquement désespéré, toutes les personnes qui ont déjà fait un tournage savent à quel point c'est tout aussi chaotique et anxiogène.
Le fait que le protagoniste fasse un film pour survivre, un peu par dépit et pas par envie de créer quelque chose qui le ionne et qui lui tient à cœur, ça représente bien la désillusion de l'industrie, on la connaît vite une fois dedans : ce questionnement constant sur notre place dans le milieu, l'impression de tout faire juste pour avoir un emploi stable et pas parce qu'on est convaincus par la production sur laquelle on se retrouve...puis une sorte d'abandon de l'aspect artistique pour faire un contenu formaté et être là pour la paye (ici une survie littérale) et pas pour y mettre ses tripes, ce que Combret fait visiblement ici, et c'est touchant de le voir aussi sincère.
Le métrage devient alors une comédie noire à la C'est arrivé près de chez vous en mode slasher ou le réalisateur pour survivre néglige toute son équipe technique et massacre tout le monde pour faire son film, ce moment où le réalisateur prend le contrôle et devient tyran dans ses doutes.