De par sa qualité toute relative et son récit niaiseux qui blaserai une gamine de huit ans avec un minimum de matière grise, la saga Twilight tendait inévitablement le bâton pour se faire battre et constituait le matériau rêvé pour une bonne parodie des familles, ce que n'allait pas tarder à comprendre le tandem Jason Friedberg / Aaron Seltzer, déjà à l'oeuvre sur des trucs comme Date Movie ou Meet the Spartans.
Je voudrais donc porter un toast aux instigateurs de ce Vampires Suck, qui parviennent à chier un truc encore plus mauvais que les délires neuneus de l'autre mormone, et surtout à ne pas être drôle une seule foutue seconde alors qu'ils avaient entre les mains de l'or en barre. Un grand bravo à eux, il fallait quand même le faire.
Reprenant exactement la trame des deux premiers opus de la saga préférée des minettes prépubères en chaleur, Vampire Sucks balance du gag faisandé toutes les quarante secondes, sans jamais se demander s'ils fonctionnent encore ou s'ils se marient à l'ambiance. Chaque tentative d'humour s'avère déplorable et hors-sujet, les "auteurs" se torchant allègrement avec la notion de rythme.
Comme toute parodie qui se respecte, Vampire Sucks se contrefout royalement du genre qu'il illustre (là où le pastiche tente de l'enrichir ou de lui rendre hommage, à l'image des fabuleux Young Frankenstein ou Shaun of the Dead), ne cherchant même pas à avoir l'air d'un film de cinéma. Torché à l'aveuglette et faisant appel à un casting de seconde zone, l'étron encore fumant ressemble finalement davantage à un vulgaire téléfilm d'après-midi.
Qu'attendre d'un film dont l'un des rares gags m'ayant procuré un début de sourire pompe sans vergogne un épisode des Simpson ? Rien, absolument rien. Cela tombe bien, il n'a rien d'autre à offrir hormis un vide sidéral. Il y a finalement pire que le mauvais élève: le connard du fond qui era le reste de la journée à l'imiter en se foutant de sa gueule.