Malgré qu’il y a une certaine dureté, qu’une douce amertume règne. Wes Anderson est un cinéaste enfantin. Il y a une atmosphère qui règne, une direction artistique mélancolique. Moonrise Kingdom en est la preuve. Il suffit de voir les décors de ces films. Ces couleurs appuyées sortant de l’ordinaire. La manière dont on se déplace dans le début de ces films par l’intermédiaire de travelling. Ce n’est pas la caméra qui est installée sur des rails, c’est le wagon dans lequel nous sommes, et où se déroule l’histoire, qui nous fait sentir en vie, car elle ne nous ramène pas au quotidien, mais plutôt à notre imagination.
Le cas Moonrise Kingdom est particulièrement intéressant. Bien qu’il y ait toujours des enfants dans le cinéma de Wes Anderson, ces enfants n’étaient jamais au centre de ces histoires. Quand il le fait, ces enfants deviennent les protagonistes. Il y a tant de signification que l’on peut faire quand on voit Suzy (Kara Hayward) et Sam (Jared Gilman), qui est un contraste par rapport à ce qui se e sur cette ile britannique. Cet endroit triste, sans fantaisie, sans aucune forme de vie. Les habitants le sont aussi. Le capitaine Sharp (Bruce Willis) est seul. Le chef de troupe, Ward (Edward Norton), a l’air d’avoir perdu toute âme d’enfance. C’est également un mariage qui est loin d’être celui d’un conte de fées.
Moonrise Kingdom, c’est l’incarnation d’une oppression à laquelle vont faire face nos deux héros, qui trouve un bonheur dans une émancipation de la situation où iels étaient. C’est un désir d’aventure où la fantaisie va prendre une place importante. Le cinéaste nous éloigne d’une réalité pour rendre cette histoire belle. C’est cet amour naissant, ce premier bisou qui apporte de la gaité à cette ile. C’est des notes de musique qui résonne et renforce cette insouciance de l’aventure. Notamment “Le temps de l’amour”, qui sonne si bien avec ce qu’incarne le film de Wes Anderson. Chaque film est une occasion de se rapprocher de la , qui occupe une place tout importante dans son cœur et qui devient son échappatoire à lui.