The Bright Side of Life.

Il y a de cela quelques temps paraît-il, serait né un p'tit gars du nom de Jésus, qui serait même devenu une trentaine d'années plus tard une sorte de prophète aux yeux d'un modeste cercle d'illuminés, avant d'avoir quelques problèmes avec le pouvoir en place. C'est ce qu'on raconte en tout cas. Cet énergumène n'ayant eu qu'une notoriété proche du néant au cours des siècles suivants, Life of Brian, le second effort cinématographique des Monty Python, s'intéresse comme il se doit à son voisin d'étable, le bien nommé Brian Cohen qui aura, lui, compté par la suite.


Sauvé du désastre par un George Harrison en mode mécène, Life of Brian devait initialement être financé par EMI Films, avant que le président du conseil d'istration Bernard Delfont ne fasse machine arrière après avoir lu le script. Si le tournage fut, selon l'avis des principaux intéressés, bien plus agréable que celui de Holy Grail, la sortie du film achevé provoqua la colère de nombreuses associations chrétiennes, ce qui aura d'ailleurs pour conséquence une interdiction pure et simple dans certains pays, et ce pendant plusieurs années.


Il n'y avait pourtant pas de quoi crier au blasphème, le film mis en scène par Terry Jones se révélant finalement bien sage, plus occupé à taper sur une foule bien candide prête à croire au premier prophète de pacotille venu, plutôt que sur leur sauveur adoré. Ce dernier n'apparait d'ailleurs que très brièvement et n'est même pas tourné en ridicule, contrairement aux badauds incapables d'interpréter correctement ses enseignements.


Peut-être plus écrit et moins frénétique que Holy Grail, Life of Brian manque cependant de cette folie furieuse qui faisait justement la force du premier essai de la troupe frappadingue, accusant également quelques baisses de régime ici et là. Heureusement, le film conserve en lui suffisamment de potentiel délirant pour remplir parfaitement son contrat et offrir une sacrée dose de poilade.


Totalement absurde du début à la fin et porté par la connerie de ses comédiens tous plus déjantés les uns que les autres, Life of Brian n'est clairement pas la charge anti-cléricale que certains espéraient mais n'en reste pas moins un bordel attachant et drôle, pour peu que l'on goûte à ce type d'humour non-sensique.

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le 7 juin 2016

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Gand-Alf

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