MON CHER ENFANT (14,4) (Mohamed Ben Attia, TUN/BEL, 2018, 104min) :
Cette délicate tragédie familiale raconte le poignant combat d'un père pour sauver son fils de l'endoctrinement djihadiste. Mohamed Ben Attia utilise une sobre mis en scène sans fioritures, un minimaliste au sens du cadre solide pour décliner un récit intime et politique entre culpabilité et incompréhension. Une œuvre à la fragile narration pudique, au montage elliptique entre réalité et fantasme, portée par l'interprétation émouvante de Mohamed Dhrif. À travers les yeux d'un père, le réalisateur livre un portrait non manichéen d'une jeune génération en manque de repères au sein d'une société tunisienne en voie de paupérisation. Une peinture sociétale et intime qui nous touche en plein cœur. Déchirant. Juste. Universel.