#ReleaseTheIlsaCut

C'était cool.


Ca démarre pourtant très mal, la première demi-heure étant assez affreuse dans son genre, avec son récap/best-of débile et interminable, ponctué d'incessants flash-backs et flash-forwards (certains plans revenant même plusieurs fois !), puis son enchaînement de scènes/péripéties sans aucune respiration... mais sans pour autant aucune tension. C'est écrit et monté n'importe comment, c'est très maladroit et ça s'autosuce de manière assez lourdingue : bref, le démarrage est pour le moins laborieux, et ça fait très peur (et ça fait chier).


Puis progressivement le film trouve son rythme, on arrête de nous balader dans tous les sens et de sauter de scène en scène sans aucun liant, on définit un objectif clair et on s'y colle, et là le spectacle commence à devenir plus agréable. On retrouve le ton grave et solennel de Fallout (mon opus préféré avec le 1), et pas mal d'autres similitudes d'ailleurs jusqu'à son climax inclus, en moins bien hélas ; mais ça fonctionne, on retrouve un rythme de croisière M:I sympa et prenant, et l'efficacité dont avait su faire montre McQuarrie dans ses précédents films. Deux morceaux de bravoure (l'infiltration du sous-marin puis la course-poursuite en biplans) et un combat (dans le porte-avion) plutôt très réussis en tête.


Le film souffre hélas continuellement de quelques défauts un peu gênants : des grosses faiblesses d'écriture globalement, assez lourde, avec son lot de retcons merdiques et de répliques nulles, de deux trois moments un peu embarrassants, d'être la suite de son prédécesseur (qui était déjà décevant après un Fallout de haute volée), d'être trop long (même si globalement efficace, une fois é la première demi-heure donc) et de mettre en scène trop de persos (dont plusieurs inutiles - notamment Pom Klementieff, complètement gâchée) ; et s'avère finalement une conclusion assez décevante si effectivement l'ultime volet de Ethan/Cruise. Pas loin du zéro pointé en matière d'émotion au moment de se quitter... J'aurais aimé des choix plus forts (et je parle pas de tuer Ethan hein, surtout pas d'ailleurs !).


Et je suis évidemment très déçu de ne pas retrouver ici un certain personnage tué dans le film précédent (mais dont j'espérais vivement que le décès soit un leurre).


Bref, un 8ème opus assez boursouflé, je pense vraiment qu'il aurait gagné à durer une demi-heure de moins (en caviardant toute son interminable intro puis en se délestant de tous ses flash-backs, pas forcément plus compliqué que ça), à démarrer plus franco et à se finir de façon plus marquante ; mais je mentirais en disant que j'ai é un mauvais moment, je me suis globalement bien amusé, assez crescendo globalement, et j'ai pas mal sué du cul lors du dernier acte.


Donc c'est pas mal. Moins efficace que Fallout, mais plus digeste que le précédent.


Et clairement, tous les gens qui chient dessus depuis Cannes ont rien compris au film, car c'est précisément ce que veut l'Entité, semer la zizanie au sein de la cinéphilie, et ces cons tombent dedans tête baissée.


Mais tâchons de leur pardonner... Tom n'est-il pas misécordieux ? Faisons-lui honneur et soyons-le à notre tour.

7
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le 21 mai 2025

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ServalReturns

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