Toujours secondé par une équipe de choc, Ethan Hunt (Tom Cruise) se met en chasse d’Owen Davian, un trafiquant qui menace l’équilibre international par son commerce avec des puissances belliqueuses. Ayant kidnappé Julia, la femme de Hunt (Michelle Monaghan), Davian laisse à ce dernier 48 heures pour lui ramener une arme biologique ultra-dangereuse sinon Julia mourra…
Après un deuxième volet légèrement inégal (mais spectaculaire comme il se doit), J.J. Abrams prend les commandes de la saga, et nous offre un Mission : Impossible dans la grande tradition du film d’action contemporain : survolté, nerveux, intense…
Tom Cruise rempile avec bonheur dans son rôle d’agent secret, au top de sa forme, et fait cette fois face à un des plus grands méchants de la saga, parfaite incarnation du mal, et superbement incarné par Philip Seymour Hoffman. L’action est là, et bien là, moins rare que dans le précédent volet, et tout aussi explosive, rythmant le film par des scènes mémorables, telles que la poursuite en hélicoptères au milieu d’un champ d’éoliennes (un peu charcutée par un montage discutable), l’enlèvement de Davian lors d’une réception au Vatican (qui nous offre une vue pour le moins étonnante de Tom Cruise en soutane !) ou encore le saut en parachute de Hunt à Shanghai. Dommage que le climax du film soit moins spectaculaire que ces scènes-là, mais il met mieux en valeur l'impact émotionnel très fort du film, un impact qui était quasiment absent des deux précédents épisodes.
Quant à la mise en scène d’Abrams, renforcée par la musique de Giacchino, même si elle se voit parfois contaminée par quelques tics censément modernes (la plaie de la shaky cam...), elle sait être tout à la fois virtuose, inventive et discrète, conférant à la saga le souffle qu’on en attendait, et qui ne la quittera plus par la suite.