La saga Mission : Impossible était pour l'instant mal partie. Le premier opus était assez moyen et le deuxième carrément mauvais. Heureusement que J.J. Abrams est arrivé ensuite.
Mission : Impossible 2 avait connu un grand succès, totalement immérité, mais grand succès tout de même. Une suite fut rapidement programmée sauf qu'après quelques conflits, le projet fut repoussé et c'est Tom Cruise lui-même qui a J.J. Abrams pour réaliser ce troisième opus. Le monsieur n'avait encore jamais réalisé de films pour le cinéma, il s'était seulement fait remarquer pour son talent en tant que scénariste et ses séries telles que Lost : Les Disparus et Alias.
C'est dans ce genre de situations que l'on se rend véritablement compte que le choix d'un réalisateur est primordial dans la production d'un film. Brian de Palma et John Woo, les metteurs en scènes des deux précédents opus n'avaient pas été convaincants. J.J. Abrams quant à lui s'entoure d'amis, Roberto Orci et Alex Kurtzman pour réécrire le scénario, ainsi que Michael Giacchino pour la musique. Et ensemble, cette fine équipe va remonter le niveau de la saga et ridiculiser ce qu'avaient fait leurs prédécesseurs. Le film s'appelle Mission : Impossible 3, alors offrons leur de vraies missions impossibles !
Abrams, Orci et Kurtzman vont réécrire à eux trois le scénario et vont enfin montrer ce dont est capable la saga et donner la voie pour les opus suivants. Désormais, Ethan Hunt s'attaque au Vatican (une forteresse pour faire simple), mais pas seulement. Le rythme y est effréné, l'action ne s'arrête presque pas et elle offre enfin un grand spectacle (mais pas improbable) qui n'est pas gâché par plein de ralentis comme l'avait fait John Woo. Ça a beau n'être que le premier film du jeune cinéaste américain, pourtant il démontre déjà tout son talent dans la réalisation.
Au casting, on retrouve nos deux habitués que sont Tom Cruise et Ving Rhames, mais on trouve aussi de petits nouveaux qui sont déjà grands comme Philip Seymour Hoffman, qui joue un terroriste imible (sûrement l'un des meilleurs méchants de la saga), Jonathan Rhys-Meyers en acolyte assez cool, Laurence Fishburne et Simon Pegg qui heureusement gagna plus d'importance dans les opus qui suivirent. La BO de Michael Giacchino n'est pas aussi mémorable que celle qu'il composa pour Star Trek mais elle accompagne bien l'action.
Voilà comment rebooster une saga qui en avait grandement besoin ! Les précédents Mission : Impossible sont désormais de l'histoire ancienne, place maintenant à de vrais film d'action dignes de ce nom. Merci à J.J. Abrams et son équipe pour cela.